La Foire du Livre de Francfort est le plus grand rendez-vous des professionnels du livre d'Europe. Primento sera présent sur le stand du BIEF (6.1 A114 - hall 6.1). Nos experts se tiennent à votre disposition pour discuter de vos projets numériques et des possibilités de collaboration. Contacter Primento pour un rendez-vous à la Foire du Livre.
Comme attendu depuis quelques mois, le Fonds d'Aide à l'Edition qui dépend de la Ministre de la Culture, Mme Fadila Laanan, a lancé des aides à destination des éditeurs afin de les soutenir dans leur transition numérique. En tant que spécialiste du numérique Primento accompagne les éditeurs dans leurs projets.numériques, de A à Z.
Attention que cette aide ne concerne que pour les éditeurs professionnels belges. Les aides numériques sont les suivantes : 1. Une expertise technique qui finance une mission d’expertise pour : la conception, la définition, l’élaboration, la critique d’un projet d’édition numérique jusque dans ses modalités techniques. La subvention ne dépassera pas 80% des frais d’expertise et le montant maximal de 2.400 €. Thibault Léonard est reconnu comme expert par la Fédération Wallonie-Bruxelles. 2. Des subventions pour l’exploitation numérique de contenus éditoriaux qui couvrent les dépenses techniques de réalisation de la publication numérique. Le montant maximal d'intervention est de 20.000 €. 3. Des subventions pour des développements numériques (plateforme, cross-média…) porteurs de contenus éditoriaux. Il s'agit ici de projets dui développent des recherches ou des solutions partagées par plusieurs opérateurs. Les prochaines dates limites de rentrée des demandes sont les suivantes : - le vendredi 18 octobre 2013, - le vendredi 13 décembre 2013, - le vendredi 31 janvier 2014, - le mercredi 30 avril 2014, - le jeudi 31 juillet 2014, - le vendredi 31 octobre 2014 ==> Primento accompagne les éditeurs dans leur demande d'aide à la numérisation. Contactez Primento pour un rendez-vous. Primento et Actualitté publient le premier annuaire des professionnels de l'édition numérique9/17/2013
Le monde de l’ebook rassemble un grand nombre d’acteurs. Vous en connaissez certains, mais difficile d’avoir une vue d’ensemble de cette nouvelle chaine de valeurs. En association avec le groupe ActuaLitté, Primento a réalisé le premier annuaire des professionnels du livre numérique. Il regroupe, de façon non exhaustive, les protagonistes actifs dans cette nouvelle industrie en trois catégories : Éditeurs, libraires et créateurs de fichiers. Ce livre numérique, outil fondamental de référence, est mis gratuitement à disposition des professionnels de l'édition sur de nombreux canaux de distribution.
Un outil de référence En moins de 3 ans, le livre numérique s’est considérablement développé. Mais les acteurs du livre numérique restent peu connus. Il est temps de leur offrir une visibilité. Et c’est bien l’objectif de cet ebook. Antoine Oury, rédacteur en chef adjoint et chargé de ce projet pour ActuaLitté, explique : "L’édition dématérialisée et ses acteurs se croisent sur internet avec l’essor du livre numérique, il devenait primordial de référencer les intervenants". Quelles évolutions prévues pour l’annuaire ? Bien que le projet vise à s’enrichir au fur et à mesure par des mises à jour bisannuelles des données collectées, l’annuaire se compose déjà de plus de 150 notices de présentation. Chacune d’entre elles présente de nombreuses informations concernant les sociétés telles que leur nom, adresse email de contact, descriptif, réseaux sociaux, etc. Dans le même temps, le site d’Actualitté proposera la possibilité à ceux qui le souhaitent d’envoyer leurs coordonnées qui seront intégrées dans une prochaine version. Par ailleurs, cet ebook est protégé par une licence Creative Common et ne pourra ni être commercialisé ni être modifié et avec l’obligation de créditer les créateurs du fichier. Où trouver l’annuaire de l’édition numérique ? L’annuaire des acteurs du livre numérique est d'ores et déjà disponible gratuitement sur l'ensemble des ebookstores et plateformes de téléchargement telles que : Retrouvez Primento sur Twitter et sur Facebook Fondée en 2010, la société Primento est rapidement devenue l’un des leaders de l’édition numérique en Europe. L’entreprise, d’abord spécialisée dans l’édition de contenus éducatifs numériques à destination des élèves du secondaire, a progressivement diversifié ses activités en devenant notamment le partenaire numérique de nombreuses maisons d’édition. Pour mieux poursuivre son développement, Primento sépare à présent séparer ses activités d’édition des services numériques proposés aux éditeurs.
Face à l’émergence du numérique et au changement des habitudes de lecture observé dans le monde francophone, Primento souhaite en effet se réorganiser pour mieux répondre aux nouveaux besoins tant des lecteurs que des éditeurs. Ce changement a débuté il y a quelques mois, lorsque Primento a signé ses premiers partenariats numériques avec des acteurs tant belges que français. Les services offerts par Primento à ces derniers couvrent l’ensemble de leurs besoins, depuis l’adaptation numérique de leurs catalogues, jusqu’à la distribution et la diffusion de leurs livres numériques. Comme l’explique Thibault Léonard, cette évolution s’este fait très naturellement : « L’expertise numérique que nous avons acquise et les outils que nous avons développés ces trois dernières années nous permettaient de parfaitement répondre aux attentes et besoins des éditeurs. » Actuellement, de nombreux acteurs de l’édition collaborent avec Primento pour la distribution et la diffusion numérique de leurs catalogues. En parallèle, la société a continué à développer ses propres collections éditoriales. Récemment, lePetitPhilosophe.fr est venu enrichir le catalogue, tandis que lePetitLitteraire.fr, devenu une référence incontournable pour tous les passionnés de littérature et les lycéens français, est sans cesse complété par de nouvelles fiches de lecture et des analyses de livres. Cerise sur le gâteau, cette dernière collection a rapidement suscité l’intérêt de l’Éducation nationale française et luxembourgeoise. Ces deux collections proposent des contenus numériques courts et facilement abordables dans le but de faciliter l’apprentissage de la littérature et de la philosophie. Thibault Léonard ajoute à ce sujet : « Le regroupement des activités d’édition sous la marque Lemaitre Publishing n’est pas cosmétique. Il s’agit pour nous de développer une culture éditoriale propre. Ce qui nous permettra de mieux saisir les opportunités offertes par le numérique, notamment à l’international. » De nombreuses collections viendront compléter le catalogue des éditions Lemaitre dans les prochains mois. Quant au choix du nom « Lemaitre Publishing », il n’est pas anodin. Conformément à la volonté d’innovation et de diffusion du savoir de l’entreprise, il fait en effet référence à Georges Henri Lemaitre, père de la théorie du Big Bang et à Henri Lemaitre, réputé pour avoir consacré sa vie à la diffusion du savoir. Le terme anglais « Publishing » reflète l’ambition internationale de l’éditeur. À propos de Primento : Primento est le partenaire numérique des éditeurs. L’entreprise accompagne les acteurs de l’édition dans leurs projets numériques de A à Z : réflexion stratégique, adaptation numérique de leurs catalogues, distribution et diffusion. À propos de Lemaitre Publishing : Lemaitre Publishing est une maison d’édition spécialisée dans la création de contenus numériques courts. Elle est notamment l’initiatrice des collections lePetitLittéraire.fr et lePetitPhilosophe.fr. L’entreprise compte 5 collaborateurs et près de 150 auteurs, pour un catalogue de plus de 600 livres numériques. Tous les détails de l'enquête en cliquant ce lien.
Cette enquête menée par Primento à l'aéroport de Bruxelles auprès de plus de 700 voyageurs a permis de mettre en avant que 89% des femmes emportent de la lecture dans leurs bagages, contre 79% pour les hommes. En moyenne, une femme transporte 2,5 livres et/ou magazines, tandis qu’un homme en emporte 2. Il ressort nettement de cette enquête que 43% des voyageurs belges (50% pour les hommes et 36% pour les femmes) sont convaincus par la lecture digitale dans la mesure où ils l’ont déjà adoptée ou l’envisagent fortement. Ces résultats concordent avec ceux d’une étude française affirmant que 44% des Français se tournent vers la littérature digitale. Ces chiffres témoignent également du caractère légèrement plus technophile des hommes, et qui s’illustre également dans le choix du support ainsi que dans le type de lecture. En effet, en termes de genres et de supports, il ressort qu’après les thrillers et romans policiers, les hommes privilégient la littérature d’apprentissage (académique, business, etc) et recourent davantage aux tablettes et/ou aux ordinateurs. Ces derniers lisent également plus de journaux que les femmes, qui favorisent les magazines. Il apparait également que la gente féminine, quant à elle, opte principalement pour des lectures plaisir telles que les romans d’amour ou les polars. De manière assez surprenante, il semble que le guide de voyage n’ait pas la cote cette année puisque seulement 8,5% des familles interrogées lui ont accordé une place dans leurs valises. Les personnes en voyage d’affaires se sont imposées à 60% comme de grands lecteurs de numérique. Cette tendance s’explique, entre autres, par le caractère intrinsèque du ‘business trip’ qui requiert davantage l’utilisation d’une tablette ou d’un PC. En outre, 29% de ces voyageurs privilégient la littérature d’apprentissage. Retrouvez Primento sur Twitter et Facebook Après 3 semaines de procès à rebondissements, Apple a finalement été condamné dans l’affaire qui l’opposait aux autorités américaines de la concurrence. Celles-ci l’ont reconnu coupable d’ententes sur les prix des livres numériques aux États-Unis. Sans surprise, le géant de Cupertino a d’ores et déjà déclaré qu’il se pourvoirait en appel de cette condamnation. Concrètement, Apple est accusé d’avoir suggéré aux éditeurs de préférer le contrat d’agence (dans lequel ils gardent la maitrise totale du prix de vente de leurs livres et reversent un pourcentage du prix de vente au libraire) au détriment du contrat de revendeur (dans lequel c’est le libraire qui fixe le prix et reverse un montant convenu à l’avance, indépendant du prix de vente) qui avait l’avantage de permettre la vente à perte. La stratégie d’Apple a évidemment rapidement été considérée comme une stratégie permettant une augmentation systématique des prix des ebooks. Rapidement dénoncés, les éditeurs et Apple se sont retrouvés sur la sellette. Face à la pression de l’administration américaine, tous les éditeurs incriminés ont préféré faire profil bas et ont accepté d’éviter le procès en payant un montant de 146 millions de dollars, une pacotille par rapport aux dommages et intérêts qu’Apple risque de devoir payer. À nos yeux, la condamnation d’Apple est compréhensible sur le plan de l’entente sur les prix. Néanmoins, on est en droit de se demander à quoi ressemblerait ce marché si Apple n’avait pas été présent. En effet la décision rendue par Amazon pose néanmoins question à bien des égards pour ceux qui connaissent la structure du marché américain du livre numérique. En effet, en 2010 lorsqu’Apple a lancé son iPad, Amazon régnait en maitre avec une part de marché avoisinant les 90 % et le marché était proche du monopole. L’arrivée d’Apple a ravivé le marché et dynamisé la concurrence, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour les lecteurs de livres numériques. D’ailleurs, à cet égard, il est amusant de remarquer qu’Apple s’est rapidement imposé comme un acteur prédominant sur de nombreux marchés, notamment en Europe. Le plus étonnant dans cette histoire c’est que les plus grands bénéficiaires de cette affaire sont les lecteurs numériques européens. Apple a eu le mérite de déstabiliser Amazon sur son propre marché et de créer une réelle concurrence. Cette société occupe clairement une place de leader au niveau de l’innovation, notamment avec l’iPad et l’iPad mini. Les chiffres viennent en tous les cas confirmer cette perspective puisque depuis le lancement de l’iPad et des accords entre Apple et les éditeurs, la part de marché du géant de Seattle a diminué de 90% à 60% alors qu’Apple revendique actuellement une part d’environ 20%. Un chiffre contesté par les analystes qui pensent qu’elle est plus proche des 10%. Reste à voir qui sera le gagnant final de cette histoire puisque le procès a permis à Amazon de mettre un terme au contrat d’agence et de réimposer son contrat de revendeur. Cette stratégie lui permet de vendre à perte et donc d’être très agressif par rapport à ses concurrents. Entretemps, d’autres acteurs tels que Kobo et Barnes & Noble sont entrés dans course et ont pu s’imposer pour le plus grand bénéfice des lecteurs numériques. Retrouvez Primento sur Twitter et Facebook T.L. Dévoilée à la veille de la Foire du Livre de Londres, la campagne publicitaire « Books are my bag » ravit l’Angleterre. Elaborée par l’agence de publicité, M&C Saatchi, « Books are my bag » est la plus grande opération de promotion jamais organisée pour la défense des librairies.
En effet, l’opération vise avant tout à promouvoir les livres et les librairies physiques. Tim Godfray, CEO de BA, insiste sur les compétences des libraires et l’importance de défendre cette profession qui « fait plus physiquement que quiconque pour que le public puisse apprécier leur passion pour les livres ». Pourquoi l’Angleterre ressent-elle le besoin de défendre ses libraires ? Parce que ces 8 dernières années, un tiers des librairies anglaises ont fermé, et si cela continue, cela représenterait une véritable perte pour l’Angleterre. La campagne a donc pour objectif de sensibiliser le public à cette crise. La campagne de promotion commencera le 14 septembre 2013 pour s’achever après les fêtes de fin d’année et se traduira par une importante campagne de presse et des slogans apposés sur des sacs en tissu. Concrètement, les libraires souhaitant s’impliquer dans l’opération recevront gratuitement une série originale de sacs et ils pourront se réapprovisionner moyennement un supplément. Les libraires peuvent également commander des sacs avec leur propre logo imprimé. L’opération a d’ores et déjà reçu le soutien de nombreux éditeurs et libraires britanniques tels que Waterstones, WH Smith, Eason and Foyles, Hachette, Penguin, HarperCollins, Simon & Schuster et Random House. Que ce soit en Angleterre ou en France, la situation financière des librairies a donc de quoi inquiéter malgré les différences structurelles des deux marchés. Dans un environnement en perpétuelle mutation, les libraires doivent mener de front plusieurs combats pour continuer à faire la différence, parmi ceux-ci : l’augmentation de l’offre de loisirs, le développement de l’e-commerce et l’arrivée du livre numérique. Des pratiques de lecture en baisse Les gens ne lisent plus autant qu’avant. Ce constat si souvent répété tend à se confirmer. Si 76% des Français affirment consacrer du temps à la lecture pendant leurs loisirs, ils déclarent néanmoins avoir diminué leur budget loisirs ces 12 derniers mois. Au-delà de la crise, c’est surtout le nombre de grands lecteurs qui se réduit. En 2009, 6% des Français seulement lisaient plus de 2 livres par mois. En concurrence directe avec les autres formes de loisirs, du cinéma à internet en passant par l’opéra et la télévision, la lecture connait un recul auprès du grand public qui préfère multiplier les pratiques culturelles. Un commerce en ligne de plus en plus redoutable De plus, le marché s’est vu profondément bouleversé ces dernières années. Après les chaines de librairies et l’entrée des enseignes de grande distribution sur le marché, les libraires doivent désormais tenir compte des achats en ligne et des groupes internationaux. En 2012, 12% des livres vendus avaient été commandés en ligne. Bien conscients qu’à l’heure de l’internet, un client qui ne trouvait pas un livre en stock chez son libraire était probablement un client perdu, les librairies s’organisent progressivement pour mieux satisfaire le lecteur quitte à mutualiser leurs efforts pour lutter contre la concurrence. Le livre numérique, un combat de plus ? Le livre numérique n’est donc pas la plus grande menace pour la librairie. Encore considérée comme une pratique expérimentale en France, la lecture numérique concerne essentiellement, selon le dernier baromètre Sofia/SNE/SDGL, les grands lecteurs fans de technologie. Loin de délaisser le papier, ceux-ci privilégient des pratiques de lecture complémentaires. Les experts à l’origine de ce baromètre estiment que le numérique amènera prochainement de nouvelles populations à la lecture. Et si le numérique était une opportunité aussi pour les libraires ? Retrouvez Primento sur Twitter et Facebook S.M. Il y a 5 ans, le livre numérique faisait son apparition sur le marché américain. Au départ, cette nouvelle technologie fut accueillie avec un certain scepticisme. Mais loin de faire un flop, le concept prit de l’ampleur et se développa dans un premier temps grâce au lancement du Kindle, bientôt suivi de l’iPad.
Après de nombreux faux départs, le livre numérique a donc conquis les États-Unis où il représente déjà 23% des ventes totales de livres. Les Américains ont très tôt donné du crédit à l’ebook, comprenant que le futur était déjà là et ce malgré les investissements incroyables et insensés qu’il représentait. Bill McCoy, le directeur exécutif de l’IDPF, faisait le point sur le développement du marché US il y a quelques semaines au Salon du Livre de Paris. Si le marché américain est profondément lié au sujet d’Amazon, il n’en ira pas forcément de même pour le marché français en pleine mutation. Le démarrage tardif de l’ebook dans l’Hexagone laisse, selon lui, l’opportunité à de nouveaux acteurs d’émerger. Son meilleur conseil aux éditeurs francophones ? « Si vous ne rendez pas disponibles vos livres en numérique, d’autres le feront pour vous », disait-il en référence aux pirates. Mais la contrefaçon n’est qu’un problème parmi tant d’autres pour les éditeurs. Le numérique dans son ensemble représente un grand challenge pour ceux-ci, non seulement d’un point de vue technique, mais aussi d’un point de vue intellectuel. Les éditeurs doivent désormais défendre leur légitimité. Face à un contenu en concurrence directe avec des ouvrages gratuits, ils doivent justifier leurs prix. Bill McCoy encourage les éditeurs non seulement à ne pas sous-estimer l’ebook, mais surtout à ne pas opter pour des solutions faciles. Le numérique, ce n’est pas seulement numériser. Il faut penser plus large, dit-il, surtout au lecteur, il faut donc tester, être aventureux, expérimenter, vivre des échecs et rebondir. Bill McCoy souligne les possibilités offertes par la tablette à ce point de vue. Prônant les formats ouverts tels que l’HTML5 et ePub 3 comme standard, il met en garde les éditeurs contre les plateformes propriétaires et leurs contrats cadenassés. Il ne faudrait pas que le marché de l’ebook se limite à 2 acteurs. Retrouvez Primento sur Twitter et Facebook S.M. Et si l’envol du livre numérique dans nos pays passait par l'école ? Les atouts du multimédia sont en effet facilement valorisables dans les manuels scolaires. Le Salon du Livre de Paris a permis aux éditions Belin et aux PUF (Presses Universitaires françaises) de nous en convaincre. Vincent Simonart, administrateur délégué de DeBoeck-Bruylant, déclarait qu'en 2011, le livre numérique représentait presque 12 % des ventes de livres globales du groupe. Une performance nettement supérieure aux quelques 5,6 % (chiffre transmis par l’ADEB) du marché du livre numérique en Belgique pour la même année. Les spécialistes de l'éducation s'en sortent visiblement bien mieux que leurs homologues littéraires et il semblerait que le mouvement va continuer à s'accentuer à l’avenir. Les livres numériques scolaires ou scientifiques semblent être les seuls à tirer un véritable avantage des fonctions et des perspectives offertes par les liseuses. En effet, les liens hypertextes et la fonction "rechercher" sont plus difficiles à appliquer dans une œuvre littéraire. Ils ne représentent donc pas un argument d’achat valable dans ce secteur de l’édition. Par ailleurs, les possibilités qu’offrent le numérique vont être à l’avenir de plus en plus exploitées. Julien Gazier, des Presses Universitaires françaises, explique qu’ "à chaque [apparition d’]une nouvelle technologie, on commence par singer la précédente. Puis, on s'approprie les nouvelles qualités de la suivante, pour enfin concilier les deux. Il y a un travail pour l'éditeur de réappropriation d'un nouveau support. Pour le moment, nous sommes encore sur un usage mixte (papier/numérique). Il va aller en s'amenuisant." Quand le livre papier se lie avec le numérique Charlotte Maurisson, responsable éditoriale aux Éditions Belin, a présenté au Salon du Livre de Paris la collection de manuels Boscher. Il s’agit de manuels papier qui offrent la possibilité de se connecter à un portail sur Internet. On y trouve des exercices supplémentaires, du son, de la vidéo, etc. Ce portail est donc le prolongement numérique de la méthode papier. "L'important est que l'apprentissage passe par le ludique. En multipliant les façons d'apprendre, on multiplie aussi les chances de réussite des élèves", explique Charlotte Maurisson. Les livres interactifs des éditons Belin ne se trouvent que sur le web. Utilisables en ligne ou localement sur un ordinateur hors connexion, ils poussent l'interactivité encore plus loin. Outre l'enrichissement multimédia du contenu, ils offrent la possibilité aux professeurs et aux élèves de créer leurs propres documents (en fonction du contenu du livre et de leur documentation personnelle) et de les partager avec toute la classe grâce aux réseaux sociaux, si chers aux têtes blondes. Le manuel scolaire numérique apparait donc comme étant plus qu'un simple livre : c'est un outil pédagogique complet. Sebastien Leplaideur (Belin) conclut d’ailleurs que "le papier est un outil technologique génial : il est solide et durable et se suffit à lui-même, mais là où il va être obsolète le plus vite, c'est dans l'enseignement." Retrouvez Primento sur Twitter et Facebook M.B. Combien coute un livre numérique ? C'est l'une des plus grandes énigmes qui entoure le livre numérique. En invitant un représentant de la Société des gens de lettres, un auteur et un éditeur autour de la journaliste Karine Papillaud (Le Point), la scène numérique du Salon du Livre de Paris a tenté de dissiper le mystère.Alors qu'un grand nombre d'intermédiaires de la chaine du livre disparaissent avec le numérique, le prix du livre, lui, n'en est que faiblement affecté. Comment l'expliquer ?
Geoffroy Pelletier, directeur général de la Société des gens de lettres (SGDL) résume le climat actuel : "Les nouveaux acteurs et opérateurs viennent chambouler les manières de fonctionner. Ils font un peu peur au reste de la chaine. Ni les éditeurs, ni les auteurs ne savent vraiment ce qui va se passer. Combien coute réellement un livre numérique de A à Z ? Quelles sont les économies ? On entend tout et son contraire. Il y a une certaine opacité sur ce sujet. Il faut qu'ils soient plus clairs". Un souhait qui résonne comme une supplique. Karine Papillaud se tourne alors vers le représentant du monde de l'édition, Alexis Esmenard (Albin Michel), pour lui demander s’il existe des couts incompressibles dans la chaine du livre. Selon lui, "les couts incompressibles sont ceux liés au travail de l'éditeur. Nous ne vendons pas du papier ou des pixels, nous vendons notre savoir-faire. Il a un prix. Le transfert du papier vers le numérique ne coute pratiquement rien, au contraire du travail éditorial." Ce commentaire fait bondir Chris Costantini qui, alors qu’il était édité au Masque et chez Michel Lafon, a choisi l'autoédition numérique pour son dernier livre Lame de fond. Selon lui, "certains éditeurs devraient remettre en question leur couts de fonctionnement, [puisque]maintenant, on peut tout faire tout seul. Le texte bien sûr, mais aussi la mise en page et la couverture. C'est si facile. Et on est en relation directe avec les lecteurs. Si la couverture ne plait pas, le lendemain on en publie une nouvelle sur le site". En résumé, celui-ci propose l'abolition des filtres et des intermédiaires : "Le numérique c'est la démocratisation de l'écriture. N'importe qui peut écrire et être publié numériquement. On évite de passer par des comités de lecture parfois extrêmement négatifs et démoralisants. On ne rend des comptes qu'aux lecteurs". Il y aurait donc, en France, soixante-millions d'auteurs potentiels ? Serait-on arrivé au règne du "tous auteurs, tous prescripteurs" ? L'autoédition numérique fait peser un grand danger sur les éditeurs : celui du départ de leurs plus gros vendeurs. Ils risquent de voir les Amélie Nothomb, Éric-Emmanuel Schmidt et consorts, les quitter. La notoriété de ces auteurs est telle qu’ils peuvent se permettre de se passer d’un éditeur et se mettre à leur propre compte sur Internet. Un risque qu’explique Geoffroy Pelletier (SGDL): "Actuellement les investissements pour les éditeurs sur le numérique sont considérables à la vue de l'importance du marché. Mais, on peut quand même imaginer les économies faites sur le transport, l'absence de pilon ou de frais de stockage. Si les éditeurs ne sont pas plus clairs sur les économies faites ou les surcouts d'investissement, les auteurs se tourneront de plus en plus vers l'autoédition numérique avec un contrat de diffusion avec Amazon (qui n'est effectivement pas un contrat d'édition)." Les éditeurs sont donc menacés : s’ils ne veulent pas perdre leurs auteurs phares, il leur faudra davantage communiquer et peut-être même revoir à la baisse le prix de leurs livres numériques. La balle est donc dans le camp des éditeurs. Retrouvez Primento sur Twitter et Facebook M.B. |
AuteursThibault LEONARD Archives
January 2018
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