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Thibault Léonard, fondateur et CEO de Primento, donnera une formation sur la distribution et la diffusion d’ebooks en France et en Belgique

2/14/2014

 
Rendez-vous le mercredi 12 mars, de 09h30 à 13h30, à Tournai pour une nouvelle formation du PILEn ouverte à tous les professionnels de la chaîne du livre. En collaboration avec le Centre régional des lettres et du livre du Nord-Pas-de-Calais, l'Association des éditeurs du Nord-Pas-de-Calais et la Plaine Images, le PILEn propose au public belge et français une formation animée par Chantal Lambrechts, consultante en communication, marketing et stratégie numérique, et Thibault Léonard, fondateur et CEO de Primento, le partenaire numérique des éditeurs.

La matinée sera concrètement consacrée aux spécificités de la diffusion et de la distribution du livre numérique, en France et en Belgique. Cette formation s'adresse donc en priorité aux professionnels qui ont suivi le module "panorama de l'édition numérique" ou sont impliquées dans un projet d'édition de livre numérique et souhaitent mieux comprendre comment fonctionne cet écosystème.

Même si la participation à cette matinée reste gratuite, il est en tout cas vivement conseillé de vous inscrire très rapidement. Attention, le PILEn exige aux personnes qui s’y inscrivent de s’engager à y participer, sauf cas de force majeure. Toute absence non dûment justifiée sera facturée 100 € par journée.

Pour s’inscrire ou demander un renseignement, merci de prendre contact avec Morgane Batoz-Herges, formations@futursdulivre.be, +32 2 290 08 07.

A noter : les institutions ou entreprises ne peuvent inscrire qu’un seul participant par module.

Les éditeurs louperaient-ils le coche du numérique ?

11/19/2013

 
Primento, le partenaire numérique des éditeurs, dévoile aujourd’hui les résultats d’une étude menée auprès des professionnels de l’édition lors de la dernière Foire internationale du Livre de Francfort. Bien que Primento constate une réelle conscientisation au développement de l’e-book, les résultats indiquent que de nombreux acteurs n’ont pas encore intégré cette perspective digitale dans leur stratégie ou leur approche métier.

Alors que toutes les études confirment un changement rapide des usages et des habitudes des lecteurs, Primento s’est penché sur la manière dont les professionnels de l’édition se positionnent par rapport à ce changement de paradigme. Les mutations orchestrées par le passage au numérique ne sont en effet pas sans conséquences; elles demandent une adaptation de l’ensemble de la chaîne du livre, du travail avec les auteurs sur les manuscrits à la distribution des livres digitaux. Réalisée auprès de 535 professionnels du livre, l’enquête révèle des résultats étonnants.

Bien que les livres numériques remportent un succès de taille auprès du grand public, que ce soit en Europe ou aux États-Unis, il est surprenant de constater que 60% des professionnels du livre ne lisent jamais sur supports digitaux ! La situation s’accentue si les professionnels francophones seuls sont considérés, puisque 70% d’entre eux ne lisent jamais de livres numériques. Seuls 3% des professionnels indiquent par ailleurs avoir abandonné la lecture papier au profit du digital ; un taux qui passe à un peu plus de 1% pour les francophones. Les supports de lecture privilégiés par ces convaincus du numérique sont, à part égale, les tablettes et liseuses.

D’après Thibault Léonard, spécialiste du numérique et fondateur de Primento, le distributeur numérique de nombreux éditeurs belges, cette situation est révélatrice d’un malaise dans le secteur de l’édition : « il est en effet frappant de constater à quel point les éditeurs sont réfractaires au changement et semblent ne pas se sentir concernés par la lecture numérique. D’un point de vue stratégique, cette position est risquée car elle creuse l’écart entre l’éditeur et le lecteur, dont les usages et habitudes ne peuvent être compris et dès lors pris en compte ».

À la question de savoir comment ils se représentent le numérique, 96% des sondés le perçoivent positivement et comme un phénomène durable. Parmi ceux-ci, 81% pensent que le livre numérique cohabitera avec le livre papier, alors que 15% estiment qu’il s’y substituera, une opinion qui semble légèrement moins prégnante parmi les professionnels européens.

Étrangement, les éditeurs pensent que ce sont les secteurs de l’éducation et de l’édition professionnelle qui parviendront le mieux à tirer profit de la révolution numérique d’ici à fin 2015. « Les éditeurs sont néanmoins trop optimistes concernant l’éducation, ce domaine étant largement sous-financé et très conservateur lorsqu’il s’agit d’embrasser un changement », commente Mr. Léonard « Cet énorme chantier prendra ainsi encore de longues années si les pouvoirs publics n’en font pas une priorité ».

Quant à savoir si la maison d’édition qu’ils représentent est bien préparée pour saisir les opportunités du numérique, 85,6% des éditeurs se montrent confiants. Un taux qui chute cependant à 73% si l’on ne tient compte que des éditeurs français travaillant pour des maisons d’édition de langue française.

« De façon générale, l’étude prouve donc que les éditeurs se sentent peu concernés par le numérique et ne s’impliquent que trop peu dans cette mutation de l’industrie du livre », déclare Mr. Léonard.  Si leurs forces vives ne lisent pas et ne pensent pas ‘en numérique’, les maisons d’édition ne peuvent saisir les opportunités de développement commercial et intellectuel qu’a à offrir ce secteur. » Primento ajoute également « il ne suffit pas de changer les processus pour réussir à ce niveau, il faut également que les mentalités évoluent ».

« Les éditeurs observent de nouveaux entrants se positionner dans leur industrie sans s’inquiéter, les livres numériques n’étant pas perçus comme une évolution du métier d’édition, mais bien comme le déploiement d’une profession parallèle par les éditeurs eux-mêmes. Il est vrai que les compétences requises impliquent une autre manière de penser la chaîne du livre, mais si les éditeurs refusent de prendre en compte cette évolution, ils risquent de perdre leur place privilégiée et de voir leur industrie se réorganiser sans eux, comme ce fut le cas dans d’autres domaines par le passé », explique le fondateur de Primento.

Les récentes mutations qu’a connues le secteur du livre semblent donner raison au spécialiste du numérique puisque 2013 aura connu son lot de bouleversements avec notamment l’intégration de Flammarion par Gallimard ainsi que la mise sous concordat de DDB et des éditions du Rocher.

Les résultats de l'enquête sont disponibles à la demande

Primento et Actualitté publient le premier annuaire des professionnels de l'édition numérique

9/17/2013

 
Le monde de l’ebook rassemble un grand nombre d’acteurs. Vous en connaissez certains, mais difficile d’avoir une vue d’ensemble de cette nouvelle chaine de valeurs. En association avec le groupe ActuaLitté, Primento a réalisé le premier annuaire des professionnels du livre numérique. Il regroupe, de façon non exhaustive, les protagonistes actifs dans cette nouvelle industrie en trois catégories : Éditeurs, libraires et créateurs de fichiers. Ce livre numérique, outil fondamental de référence, est mis gratuitement à disposition des professionnels de l'édition sur de nombreux canaux de distribution.

Un outil de référence
En moins de 3 ans, le livre numérique s’est considérablement développé. Mais les acteurs du livre numérique restent peu connus. Il est temps de leur offrir une visibilité. Et c’est bien l’objectif de cet ebook. Antoine Oury, rédacteur en chef adjoint et chargé de ce projet pour ActuaLitté, explique : "L’édition dématérialisée et ses acteurs se croisent sur internet avec l’essor du livre numérique, il devenait primordial de référencer les intervenants".

Quelles évolutions prévues pour l’annuaire ?
Bien que le projet vise à s’enrichir au fur et à mesure par des mises à jour bisannuelles des données collectées, l’annuaire se compose déjà de plus de 150 notices de présentation. Chacune d’entre elles présente de nombreuses informations concernant les sociétés telles que leur nom, adresse email de contact, descriptif, réseaux sociaux, etc. Dans le même temps, le site d’Actualitté proposera la possibilité à ceux qui le souhaitent d’envoyer leurs coordonnées qui seront intégrées dans une prochaine version.

Par ailleurs, cet ebook est protégé par une licence Creative Common et ne pourra ni être commercialisé ni être modifié et avec l’obligation de créditer les créateurs du fichier.

Où trouver l’annuaire de l’édition numérique ?
L’annuaire des acteurs du livre numérique est d'ores et déjà disponible gratuitement sur l'ensemble des ebookstores et plateformes de téléchargement telles que :

  • Amazon
  • Apple
  • Kobo
  • Numilog
  • Google

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Quel avenir pour le livre ? 

3/26/2013

 
Hier encore la scène du numérique du Salon du Livre de Paris (#sdl2013) a réuni du beau monde. Les auteurs à succès Bernard Werber et Aurélien Bellanger étaient accompagnés de Michael Tamblyn (Kobo) et d’Élodie Perthuisot (directrice du livre à la Fnac). Tous étaient là pour débattre des nouveaux usages et des nouveaux lecteurs que convoque le numérique. Bernard Werber et Aurélien Bellanger ont, quant à eux, préféré confronter leur vision personnelle du livre.

Quels sont les nouveaux lecteurs du numérique ? Et puis d'abord, y a-t-il des nouveaux lecteurs ?
Michael Tamblyn, de Kobo, donne le ton du débat : "Ce qui change, c'est le support. La passion, elle, est restée". D'accord. Mais alors qui sont réellement les lecteurs numériques ? Élodie Perthuisot, de la Fnac, connait la réponse : "Ce ne sont pas des jeunes à tendance technophiles, ou des geeks, ce sont simplement de très gros lecteurs qui veulent élargir leur choix." Elle précise que ce sont "plutôt des femmes, entre quarante et cinquante ans, qui passent du temps en librairie".

S'il n'y a pas eu de véritable discussion sur les nouveaux lecteurs, le débat portant sur les prochains usages du livre numérique a réveillé l'assemblée. C'est Aurélien Bellanger (auteur chez Gallimard) qui, le premier, affirme sa crainte : "D'après moi, il faut se méfier des contenus enrichis, du multimédia… On risque de tomber dans les travers de l'art du XXe siècle qui nécessite de nombreux médiateurs culturels pour le comprendre. Un bon texte se suffit à lui-même". Bernard Werber (publié chez Albin Michel) lui n’est pas du tout de cet avis : "Moi au contraire, je rêve d'écrire un livre avec des liens hypertextes, du son et de la vidéo et même, pourquoi pas, du parfum ! Le livre doit ouvrir des fenêtres. L'objectif d'un livre c'est le divertissement au sens noble du terme. Écrire, c'est un moyen, pas une finalité. Je suis là pour faire vivre une histoire. On peut désormais imaginer de nouveaux moyens, plus puissants, pour créer une expérience immersive de lecture". Cela ne convainc pas Aurélien Béllanger qui considère que "c'est justement parce que le plaisir de lecture est différent du multimédia qu'il est si puissant". Pour Bernard Werber, cette remarque démontre qu’il est nécessaire que "les mentalités changent".

Bien évidemment, cette évolution ne se fera pas du jour au lendemain. Comme le précise Élodie Perthuisot, "il faut accompagner le lecteur vers le numérique, sans le rendre opaque ou élitiste. Il y a une demande de découverte ! Il faut éduquer, aider à l'appropriation". Michael Tamblyn surenchérit en affirmant que "les livres ne sont plus des contenus statiques d'idées, mais des vecteurs d'échanges d'idées".

Il convient donc de guider le lecteur pour qu'il puisse se retrouver dans cette nouvelle ère du numérique et redécouvrir le livre qu'il apprécie tant. Qui sait, sa passion en ressortira peut-être plus forte ?

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M.B.

Le livre au péril du numérique ?

3/23/2013

 
Même si le livre numérique conquiert progressivement de nombreux lecteurs, il ne convainc pas pour autant les professionnels de la chaine du livre qui le perçoivent souvent comme une menace voire un mal nécessaire.
Pourquoi les éditeurs et les libraires redoutent-ils le développement du livre numérique ? Au-delà de l’attachement au papier et son odeur, quels sont les changements apportés par le livre numérique ? Que remet-il en question ? Quelques éléments ont été soulevés lors d’une conférence donnée au dernier Salon du Livre, sobrement intitulée « Le livre au péril du numérique ».

Le point de vue d’un éditeur

Le livre numérique est souvent évoqué comme un véritable changement de paradigme qui remet en question la notion de propriété d’un livre, le rapport à la lecture, le texte et le statut de l’auteur. Toutes ces questions affectent le travail de l’éditeur, bien obligé de faire face à cette nouvelle réalité.

Le numérique peut-il se concevoir comme une opportunité ? Certainement pour le fond notamment, grâce à l’effet dit de la « longue traine ». Le numérique permet en effet de proposer aux lecteurs l’ensemble des catalogues de lecteurs et pas seulement les nouveautés. Mais inutile de se presser, le marché n’est pas encore là clament les éditeurs. Un représentant des éditions Privat explique qu’en ce qui concerne sa maison d’édition, sur un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros, le livre numérique ne représente que 1500 euros de revenus. A ses yeux, le numérique n’a encore aucun sens en France à l’heure actuelle, d’un point de vue financier.

Au-delà des revenus, sur le plan intellectuel, c’est la redistribution des cartes qui inquiète. Le couple « auteur-éditeur » est extrêmement riche pour la littérature et se retrouve à présent menacé par les alternatives nées du web : autoédition, crowdfunding, etc. Si intéressants soient-ils, ces phénomènes de désintermédiation obligent à repenser les relations entre chaque acteur et la plus-value de chacun surtout si l’on envisage le numérique comme une potentielle première édition d’un texte.

Le point de vue d’un libraire
Dans un contexte professionnel difficile, la librairie redoute que le développement du livre numérique ne se fasse sans elle. La dématérialisation du livre et l’achat de livre sur internet ont déjà profondément mis à mal le travail du libraire. Mais il n’est pas le seul. L’augmentation de l’offre de loisirs affecte également cette profession, car ce n’est pas le panier moyen qui baisse, c’est la désaffectation de la clientèle, le plus inquiétant.

Les libraires du monde entier dénoncent la croissance et l’influence d’Amazon qui a répondu à des besoins non assouvis jusque-là.  Mais les algorithmes d’Amazon ont leurs limites et ne peuvent remplacer les conseils d’un libraire qui connait son public. Le livre a un aspect social, on le voit bien dans le web qui favorise la constitution de communautés autour de la lecture.

Le livre numérique n’est donc pas le nœud du problème, mais c’est un défi de plus pour les libraires déjà en mauvaise posture. Car au-delà de la librairie, c’est le commerce de proximité qui est menacé. Le libraire conseille les gens, les écoute, leur soumet des lectures  inattendues et anime les centres-ville. Alors que se passerait-il s’il venait à disparaitre ? Le libraire participant à la conférence « Le livre au péril du numérique » conclut le débat de la manière suivante : « la France ressemble de plus en plus à une succession de rondpoints avec des supermarchés en bordure d'autoroute, c'est notre responsabilité, mais aussi la vôtre de défendre le commerce indépendant. Il faut 10 ans pour faire un bon libraire et ce libraire s'engage pour vous. Ne l’oubliez pas. »

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S.M.

Édition numérique et réseaux sociaux en Chine 

3/23/2013

 
PictureL'omniprésence des smartphones en Chine
C’est autour d’une table ronde que l’Institut français présent au Salon du Livre de Paris s’est penché sur l’incroyable avancée numérique et les réseaux sociaux en Chine en invitant Mme Cui Manli, auteure du roman à succès sur le net "Fu Chen", Lisa Liping Zhang du portail de littérature en ligne Shanda (Cloudary Corporation en anglais), Mme Da qin du réseau social Douban, et Guillaume Boutin du site internet de critiques culturelles sens critique. « La publication numérique a ouvert une nouvelle voie en Chine » explique Lisa Liping Zhang. Retour sur cette table ronde qui a abordé les caractéristiques de l’édition numérique chinoise et la manière dont les lecteurs chinois se retrouvent sur les réseaux sociaux.

« La première chose que l’on remarque en Asie, c’est l’omniprésence de l’instrument digital ». On compte plus de 500 millions d’internautes dont 200 millions de lecteurs de livres numériques. La prospérité du numérique « n’est pas un hasard » estime Liping Zhang. En Chine, un internaute moyen sur trois est actif sur trois réseaux sociaux. À titre de comparaison, la croissance de l’édition numérique en Chine atteint les 60% alors que le marché du numérique en France ne dépasse pas les 2%. De plus, les réseaux sociaux bouleversent les rapports entre les auteurs et les lecteurs. Prenons par exemple le site Douban, situé à la 20e place des sites les plus populaires de Chine. Douban, ce réseau social composé de lecteurs et d’auteurs apporte une nouvelle manière d’appréhender la lecture en la transformant en une plateforme d’échanges et de partages. Cette communauté de lecteurs créée autour des livres numériques génère plus de 600 000 commentaires par mois. Les internautes lisent et commentent les ouvrages, débattent aussi bien entre eux qu'avec l’auteur. Dai Qin (réseau social Douban) souligne ainsi qu’ « Internet réduit la distance entre les uns et les autres, mais surtout entre l’auteur et le lecteur ». L’auteure chinoise, Cui Manli, a connu une grande audience, en publiant directement son roman sur internet, avec plus de 50 millions de livres lus : « j’ai été surprise par mon succès, je ne savais pas que cela allait plaire aux internautes ».

Autre visage, même regard avec le site Cloudary Corporation, cette bibliothèque numérique encourage l’autopublication avec plus de 1 600 000 auteurs. «Cloudary a fourni une voix et une plateforme pour les auteurs chinois leur permettant d’écrire et de discuter avec le lecteur tout en diminuant les contraintes de la publication ».

Enfin, l’intérêt de ce genre d’initiatives en Chine s’explique par le contrôle du Gouvernement sur les publications et les nombreuses contraintes qu’il impose dans ce domaine. « Nous avons plus de liberté que l'édition classique. Par exemple, en Chine, il est impossible de publier, de manière traditionnelle, des livres dont le sujet est l'homosexualité", affirme Mme Zhang.  Avec un peu moins de 580 maisons d’édition en Chine, le numérique permet une véritable liberté de publication et d’expression.

Rappelons que pour le distributeur, le principal enjeu c’est le « bouche à oreille ». Internet et les réseaux sociaux permettent de le synthétiser et offrent un renouveau dans l’air du temps grâce à la communication entre l’auteur et ses lecteurs. En revanche, l’édition numérique est encore perçue comme le prolongement de l’édition traditionnelle en Chine : « il s’agit de deux marchés, de deux publics différents ; dans les villages les gens achètent encore dans les petites librairies et dans les kiosques ».

Ainsi, et pour conclure cette rencontre, rappelons que, si le numérique et les réseaux sociaux s’inscrivent clairement dans le paysage chinois, la complémentarité avec l’édition traditionnelle reste toujours, à leurs yeux, essentielle. Il est clair que les nouvelles technologies bouleversent l’univers du livre en Chine et l’apparition de réseaux sociaux autour de livres mis en ligne transforme les rapports entre lecteurs et auteurs, mais aussi entre auteurs et éditeurs. Retenons surtout que le  numérique est une voie d’émancipation du pouvoir encore omniprésent dans le domaine de la littérature. Une nouvelle forme de liberté d’expression permettant un renouvellement dans l’univers du livre en Chine. Certaines interrogations restent encore présentes : les critiques des internautes ne peuvent-elles pas briser la créativité de l’auteur ? Le numérique n’est-il qu’un moyen d’éviter la censure ou permet-il une véritable avancée dans la manière d’appréhender la lecture ? Peut-on parler d’une démocratisation du savoir ?

Et vous, comment percevez-vous cette avancée numérique en Chine ? Quelles sont vos interrogations, vos critiques, vos réactions face à ces innovations dans le domaine du livre?

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P.H.


Réaction des éditeurs à l’article « La mort annoncée de l’éditeur classique » paru dans le MoneyTalk

3/22/2012

 
En réponse à la publication de l’article « La mort annoncée de l’éditeur classique » paru en page 16 du MoneyTalk n°48 du 23 février 2012, l’ADEB (Association des Éditeurs Belges) par le biais de sa commission numérique, qui regroupe les principaux acteurs belges actifs dans ce domaine, souhaite apporter des précisions sur certains points.
Dans son article, Mathias Nuttin présente en effet le livre numérique comme une « révolution », qui bouleversera « le business model classique, dans lequel l’éditeur détient le contrôle – et les meilleures marges », et l’amènera à s’ouvrir aux auteurs qui désirent publier eux-mêmes leurs oeuvres sur le marché. Il poursuit en précisant « les gardiens de la qualité littéraire ne seront plus les éditeurs, mais les auteurs et les lecteurs eux-mêmes ». Ce qui signifierait la disparition des éditeurs et le remplacement du canal classique par « un canal direct entre auteurs et lecteurs ».

La commission numérique de l’ADEB s’étonne de cette vision. Tout d’abord, parce qu’il convient de préciser que les éditeurs belges francophones sont plus que conscients de la révolution numérique et n’ont pas le sentiment de voir s’effondrer leur univers. Au contraire, l’ADEB a mis en place une commission et des mesures qui accompagnent les acteurs de la chaine du livre dans cette mutation des métiers.

Par ailleurs, l’analyse de l’état du marché américain où environ 18% des ventes concernent des livres numériques (et non 6% comme l’indique l’article « Les nouveaux acteurs », paru dans le MoneyTalk 48, en page 18), démontre que d’une part, les éditeurs classiques coexistent très bien avec le numérique et que leur rôle n’est nullement remis en question, avec seulement 5% des ventes totales de livres numériques s’effectuant de manière autoéditée. Ces chiffres publiés fin janvier 2012, dans la récente étude du Cabinet de consultance « AT Kearney », une des nombreuses études sur le sujet, confirment l’envolée des ventes d’ebooks aux États-Unis et en Angleterre, mais également le fait que le marché reste très marginal en Europe avec moins d’1% des ventes totales. Nous nous attendons néanmoins à ce que l’édition numérique cohabite avec l’édition papier.

Par ailleurs, la comparaison graphique du business model d’un éditeur classique avec celui d’Amazon semble incomplète puisqu’elle fait abstraction de plusieurs éléments :

  • La différence en matière de traitement de la TVA n’est pas reflétée (6% sur un livre papier, contre 21% pour un ebook vendu depuis la Belgique).
  • Dans le cadre d’un projet d’édition papier, en fonction du profil de l’auteur et de la thématique abordée, les royalties fluctuent entre 5 et 15%.
  • La part du diffuseur et du distributeur mentionnée à 30% est en réalité de 50, voire 60%.*
Au vu de ces précisions, la situation finale de l’éditeur (avec environ 30% de la marge), est totalement différente, d’autant plus que cette marge doit lui permettre de couvrir non seulement le travail éditorial, mais aussi les frais de mise en page, d’impression et de marketing.

De manière plus globale, par rapport à l’autoédition qui est présentée comme une menace importante pour les éditeurs classiques, nous estimons surtout qu’elle représente une vraie opportunité pour des auteurs qui ne s’inscrivent pas, ou ne veulent pas s’inscrire, dans les filières traditionnelles. Néanmoins, il est important de ne pas perdre de vue, tant pour le livre papier ou numérique, la valeur ajoutée de l’éditeur dans son travail depuis la réception d’un manuscrit jusqu’à sa mise à disposition et qui implique entre autres la vérification du texte, sa structuration et sa mise en page. Plus important encore, la marge de l’éditeur sert également, et surtout, à financer la création : de nombreux auteurs en littérature, livre de jeunesse et BD bénéficient d’avance, parfois confortables.

Pour la commission numérique de l’ADEB :
Thibault LEONARD
Luca VENANZI

* Ces chiffres sont bien entendu adaptables en fonction des secteurs éditoriaux.

    Auteurs

    Thibault LEONARD
    Jonathan FALLON
    Gaëlle NOESON

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